l'école allemande
Je vous ai très peu parlé de l'école allemande depuis que Jonas et Simon y sont.
Le choix de les y mettre fût assez facile et sans aucune hésitation de la part des parents. Mais la réalité au quotidien a été toute autre. Il a fallu que nous assumions notre choix, aussi bien les parents que les enfants.
Jusqu'à Noël, Pascal et moi n'étions pas sûr d'avoir pris la bonne décision, notamment pour Jonas. Il se retrouve en CM1 avec une année d'avance sur ses copains de classe et à un tournant crucial: cette année décide du parcours futur de l'enfant qui en fonction des notes pourra visiter dés le CM2 le lycée, la Realschule ou la Hauptschule. La moyenne pour pouvoir rentrer au lycée tourne autour de 11/15, celle pour la Realschule autour de 9/15. Et voilà Jonas qui nous ramène des notes catastrophiques (bien en dessous de la moyenne).
Normal, me diriez vous, mais avec ces moyennes il ne nous reste que le dernier choix la Hauptschule (fourre-tout pour tous ceux qui ne travaillent pas bien à l'école) alors que Jonas est un excellent élève dans le système français. L'ambiance à la maison devient invivable d'autant plus que Jonas n'a jamais eu l'habitude de travailler à la maison: rarement des devoirs, des leçons sût après une lecture rapide, des bonnes notes sans devoir fournir un travail acharné. Les après-midi sont peuplés de cris, de pleurs et de crise de nerfs puisque maman a décidé de faire des exercices, des exercices et encore des exercices. Ce n'est que depuis quelques semaines que Jonas réalise qu'en travaillant à la maison ses notes sont moins catastrophiques voir bonnes.
Entre temps, j'ai pu aller à une réunion d'information concernant le passage dans le secondaire. Jonas aura un traitement spécial puisque cela ne fait qu'un an qu'il est dans le système allemand.
Simon, lui, se retrouve dans une année encore 'cool'. Même si on leur demande d'écrire des histoires courtes, de faire des résumés ou exposés, les enfants ne seront notés qu'à partir du deuxième semestre du CE1. Maman l'a donc laissé bien tranquille depuis le mois de septembre en se disant qu'il avait des aides extérieurs - l'étude où quelqu'un s'occupe presque exclusivement de lui, des cours supplémentaires à l'école pour améliorer son niveau d'allemand ainsi que des cours particuliers. Mais voilà, la main ferme de sa maman a dû lui manquer car la maîtresse n'est pas du tout contente de ses performances. Il ne se concentre pas à l'école, ne participe pas, se lève en plein milieu de la classe. J'ai cru avoir une défaillance en entendant tout cela. Depuis, je reprends les choses en main et avec son accord. Nous avons acheté une tonne de matériel pédagogique pour remettre les turbines en marche. Contrairement à Jonas, Simon a envie d'apprendre et n'hésite pas à prendre son cahier pour faire les exercices tout seul.
Affaire à suivre...
Ma galère à moi...
Chercher du travail alors qu'on est une femme mariée avec des enfants n'a jamais été facile. Mais là, j'apprends à connaître la dure réalité de la discrimination....
Me voilà donc à mon rendez-vous du pôle emploi allemand. Première question de ma coach: "Quelles sont les délais que vous vous êtes fixés." Je lui réponds que les statistiques, surtout en cette période de crise et dans mon secteur, sont d'un an et que j'espère trouver quelque chose courant de l'été.
Que nenni. L'ANPE allemande (Arbeitsamt) souhaite me voir travailler très rapidement quitte à créer ma propre entreprise (je coûte cher avec mes 500 Euros par mois). Une femme comme moi ne devrait pas avoir de problème de trouver l'idée du siècle et en plus j'aurais le droit de participer à des forums et autres pour m'aider à la créer cette entreprise. Délai: 4 avril après se sera trop tard.
Mais voilà, moi, je voulais revenir dans mon secteur, m'éclater de nouveau dans les médias....
Ma coach acquiesce surtout qu'avec mon CV, ma motivation et mon dynamisme, les portes devraient normalement s'ouvrir rapidement. Pourquoi donc n'est-ce pas la réalité! Je lui pose la question et elle me répond: "Vous savez, personne ici ne veut embaucher une maman de trois enfants" Voilà, les mots sont dit. Je m'en doutais, bien évidemment... Il va falloir que je me batte encore plus que les autres...
il neige...
La neige et le froid sont de retour. Normal, me diriez vous, puisque nous sommes en hiver. Mais vous oubliez les inconvenients: une maison mal isolée, le trottoir et l'entrée du garage à déblayer et j'en passe.
Néanmoins, la neige fait également des heureux: Simon est déjà allé skier avec son père; Jonas et Nathan ont fait les anges dans la neige. Des luges ont été commandé au père Noël pour faire des courses effrénées après le ski. Finalement: 'Qu'est-ce qu'on demande de mieux'.
Vacances de la Toussaint
"Trop génial ces vacances de la Toussaint", dixit la famille Ribot.
Rien d'étonnant puisque, à l'exception de Pascal, chacun a retrouvé son ami(e). Nathan a retrouvé Thibault, Jonas a revu Juliette, Simon a pu rejouer avec Capucine et moi, j'ai pu papoter pendant des heures et des heures avec Severine. Le bonheur total, absolu pour l'ensemble de la famille (même Pascal regrette les soirées de grande discussion non pas autour d'un feu mais dans la cuisine et les cris joyeux de 7 enfants à la maison).
Quelle joie aussi de retrouver un petit garçon bien changé depuis la dernière fois que nous l'avons vu (il y a 15 mois, lors de la dernière rencontre entre la famille Meyers et Ribot) adorable, gentil, très très sages et bien malicieux, nommé Elliott. Sa marraine en est très très fière.
Le programme? Ooh, il n'était pas très chargé. Nous avons vraiment dû nous forcer pour faire un tour dans Munich. Mais, nous avons quand même réussi à faire une excursion en montagne, samedi, sous le soleil radieux de Bavière. Nous voulions absolument leur montrer notre première station de ski à 45 minutes de la maison et en avons profité pour visiter Bad Tölz et faire de l'accrobranche.
Depuis que les Meyers sont partis, la maison nous semble bien vide. Nous errons de pièce en pièce sans entendre des fous rire, des jeux de chevaliers, 6 DS allumés sur je ne sais quel jeu bizarre, ou des discussions entre copains. Quelle tristesse! Et chacun de son côté commence à compter les jours jusqu'à notre prochaine rencontre...
Oktoberfest 2009
Contrairement à l'année dernière, cette année aucun membre de la famille n'avait envie de faire un petit tour sur la Theresienwiese.
Y aller seul? Bof, aucun intérêt. Il faut pouvoir s'amuser, être bien entouré pour pouvoir ingurgiter les 'Mass' (l'équivalent d'1 litre) de bières.
Y aller sans réserver? Dans ce cas, il faut avoir beaucoup de chances pour pouvoir trouver de la place dans une tente. Et c'est à l'intérieur de ces tentes que vous trouverez l'ambiance typique de l'Oktoberfest: chansons paillardes, danses autour et sur la table, quelques mains baladeuses (grand sujet de mon animateur radio préféré qui avait été choqué d'avoir des mains féminines sur son postérieur. Il faut dire que les hommes en Lederhosen sont vraiment trop sexy. Malgré mes fantasmes, Pascal n'est toujours pas décidé à s'en acheter une.)
Alerte rouge sur l'Oktoberfest 2009: eh oui, cette année, des menaces d'Al Qaida pesaient sur l'Oktoberfest. La fête fût placée sous haute surveillance et Nathan en a fait les frais. Son école se trouve à 500m de l'Oktoberfest et faisait partie du périmètre de surveillance. La circulation autour de l'Oktoberfest était étroitement surveillée. Bien évidemment, les bus circulaient avec beaucoup de retard et Nathan a marché plus d'une fois jusqu'au métro. Il en avait un peu marre et était peu enclin à pardonner ces petits extras à son temps de trajet habituel.
Conclusion: nous avons profité des week-ends ensoleillés pour nous balader dans la région. Pierre C., de passage à Neubiberg a ainsi pu visiter le Königsee, du côté de Berchtesgaden.
Je reprends le blog...
C'est bon d'avoir des bonnes copines. De temps en temps, elles vous remontent les bretelles...; je ne vous dis pas, ça a chauffé... . Elles m'ont fait remarquer que je n'avais pas de déménagement derrière moi, que l'ordinateur fonctionnait toujours, que j'étais en pleine santé et par ailleurs au chômage. Il n'y avait donc aucune raison valable à ne pas continuer ce blog. (flûte, moi qui voulais me la couler douce...)
Nous revoilà donc après plusieurs mois de silence.
Première nouvelle: IL NEIGE...
C'est horrible, nous sommes le 15 octobre et il neige. Dire que la semaine dernière, il faisait encore 30°C, je prenais mon café dehors, nous étions en T-shirt et jupette (pour moi, uniquement, je vous rassure). Là, IL NEIGE, IL FAIT FROID, j'ai remis le chauffage, nous avons sorti les anoraks, il va falloir racheter les chaussures de neige pour les garçons et les gants, bonnets, sous-vêtements chauds (cette fois pour moi). Je suis frigorifiée alors que les garçons sortent encore en petit pull, oublient leur anorak d'hiver; enfin, se croient en automne plutôt qu'en hiver (ils sont fous ces enfants...).